En 1881, bénéficiant du chemin de fer, le quartier de la gare se développe et se crée une activité importante avec l’exploitation des bois, qu’ils soient de chênes ou de pins sylvestres. Dès le XVIIème siècle, les bois d’Eyrein étaient utilisés pour la construction des vaisseaux de la flotte de Colbert. De même, les carrières d’Eyrein sont exploitées depuis des siècles, la renommée de son granite est pour une bonne part dans le choix de l’implantation d’une gare, et la cathédrale de Tulle est un bel exemple de la qualité de son granite.
Ancienne voie romaine, puis royale, c’est sous Turgot que la route Bordeaux-Clermont, passant par Brive et Tulle avant de continuer vers Lyon, fut tracée. Cette RD1089 sépare Eyrein de ses communes voisines, mais c’est l’artère vitale qui relie la commune au monde extérieur. Déjà à l’époque, les gens de Limoges souhaitaient que Bordeaux-Lyon fasse le détour par Limoges, démarche qui s’est reproduite pour l’autoroute A89, mais, une nouvelle fois, politiques de tous bords et population se sont mobilisés pour que le bas limousin puisse garder ce désenclavement ! Si aujourd’hui, la gare est désaffectée, la RD 1089 avec la proximité de l’autoroute fixe la population et attire artisans et industriels sur les zones d’activité adjacentes.
En 1944, « la gare d’Eyrein » sera le théâtre d’un drame, plusieurs maquisards furent tués par les Allemands qui, en outre, incendièrent l’hôtel.